Lampemètre ENB A12
Restauration d'un lampemètre des années 1940
Ce lampemètre m'a été donné par Jean-Claude c'est celui de la couverture de son livre. Merci ! C'est un appareil assez basique, assez peu précis, mais qui permet toutefois de vérifier qu'une lampe n'est pas totalement cuite. Êtat des lieux:
Ce lampemètre est ancien, le cordon secteur est pourri, le passe fil est sec et les commutateurs sont grippés. Cet appareil a été secoué par la poste il y a longtemps, le transfo s'est décroché et des fils ont été arrachés, bref sans documentation je ne peux pas faire grand chose... Je me suis donc mis en quête de rechercher le schéma. Dans la revue "le Haut Parleur"
740 de 1941, les plans de ce lampemètre sont décortiqués. Ce magazine est en
vente sur internet, coup de chance. Malheureusement je perds l'enchère et ne
remporte pas le magazine. Mince ! Mais l'ebayeur est sympathique et m'envoie une
copie, merci à lui !!
J'ai aussi récupéré grâce à un collectionneur sympa le mode d'emploi de cet appareil avec les tableaux des lampes, génial !! Je peux désormais m'atteler à la remise en route. Dépannage de l'électronique: J'ai commencé par remplacer le cordon secteur. J'ai retiré la gaine et
camouflé un cordon neuf à l'intérieur, et la prise d'origine, ni vu ni connu !! Ensuite j'ai ressoudé les fils qui s'étaient décrochés en m'aidant du schéma. Après avoir dégrippé les commutateurs et mis de la bombe contacts, j'ai branché l'appareil. Après quelques mesures de tension, j'ai installé une lampe. Le test de courts-circuits marche très bien, mais l'émission électronique ne fonctionne pas. Un test de l'appareil ne donnant rien, j'ai cherché la panne et changé une résistance dé-sertie (en fait 2 résistances en //) par une nouvelle (ancienne) en carbone, limée pour augmenter sa résistance. Après cela le lampemètre re-fonctionne comme au premier jour, du moins que l'on oublie pas de court-circuiter les bornes + et - de "test condos" lors de l'émission électronique. Un oeil magique EM4 en phase de tests: Il reste cependant à refixer le transfo... Celui ci tenait sur des pilotis de tige filetée, mais la rouille et les chocs ont fait que celles ci ont cassé. J'ai donc racheté de la tige filetée de diamètre 3 et des boulons, et j'ai remplacé les tiges cassées. Le transfo ne se ballade désormais plus. Restauration de la caisse: La façade en alu était très sale, je l'ai nettoyée avec un produit désoxydant pour aluminium et métaux argentés. Pendant le nettoyage: Après avoir nettoyé la façade, j'ai séparé l'électronique de la caisse. A l'origine, la caisse était recouverte de simili et possédait un couvercle
et une poignée. Bref, il faut décaper. Pour cela, j'applique du décapant spécial bois sur la caisse, c'est une opération très nocive pour la santé, il faut faire ça à l'extérieur. J'ai posé la boite sur des journaux et j'ai appliqué une dose généreuse de décapant... Après 15 minutes on peut retirer la mélasse à la spatule. Le vernis est coriace, j'en enlève des couches et des couches à chaque passage, il faut décaper une deuxième fois pour bien faire. rinçage au jet d'eau, et brossage énergique : Après séchage au soleil, je dégrossis à la ponceuse vibrante afin d'obtenir une surface très lisse: Application de la pâte à bois en plusieurs phases: Ponçage : J'ai ensuite passé plusieurs couches de vernis bouche-pores et poncé au grain très fin. J'ai décidé de vernir au tampon, pour m'entraîner. J'ai préparé le tampon, et versé un peu de vernis dans la mèche de coton imbibée d'un peu d'alcool. Avant d'être imbibé: J'ai ensuite vernis la caisse en passant peut-être 5 couches, je ne sais plus. Le résultat est très satisfaisant : Un panneau de médium pour fermer l'arrière: Maintenant que j'ai un lampemètre capable de tester les lampes transco, américaines, européennes... Je voulais qu'il puisse aussi tester un tube miniature 7 broches que je rencontre très souvent, la valve 6X4. Le précédent propriétaire avait fait un trou de la taille du support, j'ai donc revissé un support neuf. Vous allez me dire "pourquoi simplement une 6X4 ?" parce que c'est un lampemètre "automatique", et que je ne peux qu'avec 1 support tester les tubes ayant les électrodes au même endroit... Pour pouvoir tester d'autres lampes, je dois fabriquer une plaque d'adaptation contenant plusieurs supports miniatures (de brochage différents) reliés par des fiches bananes boulonnées sur la plaque, enfichée sur l'emplacement "électrodes". Mais on peut aussi si l'on est pressé tester un tube "en volant" en reliant les bonnes broches aux bons trous Cet oeil magique est un peu faiblard... Un détail me dérangeait sur ce lampemètre, la prise secteur était dangereuse. Elle comportait 2 trous dans l'axe des broches pour pouvoir repiquer une autre prise par dessus... (ici à gauche) On pouvait avec les doigts atteindre le métal... Je l'ai donc remplacée par une prise ressemblante plus sécurisante (à droite) Il y a une fonctionnalité intéressante en plus du test des lampes (et de la
fonction ohmmètre-capacimètre qui n'est pas précise du tout !!) On place une lampe bonne en position émission électronique, (ici une 6X4) qui servira à redresser la tension à appliquer aux condensateurs. On retire ensuite le cavalier des bornes + et - pour y intercaler le condensateur (dans le bon sens !!) Ici un condensateur presque en court circuit car la lampe débite ! Ici un condensateur parfait, on peut même tirer une bonne étincelle de ses bornes. Il a trouvé sa place sur l'établis ! (enfin à l'époque...) J'espère que ça vous a plu, vous ne manquerez pas de le revoir au cours des restaurations futures !! Quelques photos d'un lampemètre comme neuf appartenant à un autre
collectionneur.. Merci à lui.
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