Découpe de l'époxy:

Maintenant que les typons sont prêts, il est temps de découper les circuits suivant la dimension des typons.
Il y a plusieurs méthodes pour découper l'époxy cuivré. Moi j'ai choisi la scie sauteuse avec lame métaux, en faisant reposer le sabot de la scie côté époxy.

L'époxy est maintenu sous une plaque d'alu 5mm pour qu'il ne bouge pas. (pour ceux qui se poseraient la question, c'est une plaque en alu qui permet de sérigraphier des étiquettes de bouteilles de Muscadet...)



Insolation:

Il est temps de procéder à l'insolation.
Cette étape m'a donné du fil à retordre, vu que je n'ai jamais essayé le matériel que je possède (c'est de la récup)

En temps normal, on insole l'époxy présensibilisé environ 2 ou 3 minutes.
J'ai fait des essais sur des chutes, insolation à 1min30, 2min, 2min30, 5 min, 7min
J'ai ensuite révélé les plaques insolées... et rien !!!

En fait, l'inslation n'était pas du tout efficace, aucune piste, rien du tout !
Je me suis dit que les tubes UV devaient être pompés (je ne connaissais pas leur état) et je les ai remplacé.
--> Idem

J'ai ensuite été voir le marchand de composants qui m'a vendu les plaques, et me dit qu'il les utilise régulièrement en les insolant entre 7 et 10 minutes !!

Ces plaques sont de marque KB et le vernis UV semble tellement coriace qu'il demande une insolation poussée.
Après essais, je trouve qu'environ 15 minutes d'insolation est un bon compromis avec mon matériel (incroyable, avec des tubes UV neufs en plus !). Pas de doutes, cette plaque d'époxy semble périmée. Il semblerait que la qualité des plaques que l'on trouve dans le commerce soit devenue très variable, les fournisseurs écoulant du vieux stock dont le vernis présensibilisé est devenu instable.

Du coup, ayant consommé toutes les chutes pour faire des essais ratés, je décide de poursuivre au feeling.
Insolation 15 min puis trempage dans le révélateur environ 3-4 minutes:



En sortie du bain de révélateur (de la soude) :



Pour les grandes plaques le problème est qu'avec uniquement deux tubes UV, la plaque est insolée de manière irrégulière. Je vais à l'avenir rajouter un tube UV supplémentaire.

Révélation d'un circuit ampli:
Les zones sombres sont le vernis UV insolé qui se désagrège dans le révélateur:





Après avoir agité la plaque dans le révélateur et rincée à l'eau, on constate que les pistes sont plus sombres car protégées par le vernis non exposé au UV, et que le cuivre est plus clair là où il sera attaqué par la gravure.

Ce sont mes premiers circuits imprimés (depuis le collège..) donc on voit bien qu'il y a une sur-insolation (les trous des pistes sont bouchés, et les pistes baveuses) je ne maîtrise pas encore le procédé.



Gravage:

Ayant récupéré une graveuse (mal en point, elle fuyait de partout) j'ai choisi de graver au perchlorure de fer. Il existe une autre méthode à l'eau oxygénée et à l'acide chlorydrique, qui a l'avantage de ne pas tâcher et d'être plus rapide.

J'utlise une graveuse qui chauffe le perchlorure aux alentours de 40°C, avec injection de bulles d'air.
Début de la gravure:



Le cuivre nu est peu à peu dégradé par le perchlorure:



Jusqu'à ce que le circuit apparaisse enfin !



Après rinçage sous l'eau, on peut passer un coup de laine d'acier 000 ou d'acétone pour enlever le vernis restant sur les pistes.

Mes circuits sont de piètre qualité, mais rien qu'on ne puisse corriger avec une bonne lime de précision ou une fraise carbure !



A cause de la surinsolation, certaines pistes sont un peu trop collées. Je dégage l'espace nécessaire à la lime de précision afin d'éviter les courts circuits. Je l'ai fait à la lime sur les premières cartes, et puis j'ai essayé le dremel et la fraise carbure; qui permet un travail beaucoup plus propre.



Voici le résultat après rectification des pistes, percage et étamage.
Ce circuit imprimé est un peu moche, mais rien qui devrait nuire au fonctionnement ou la fiabilité...




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